Connaissance d’une femme Intellectuelle africaine et mondiale: Madame Justine Mpoyo Kasa-Vubu (JMKV.)
Nombreux sont des Africains en général et francophone en particulier, connaissent peu, cette grande dame de poigne, l’étalon de la haute mesure intellectuelle mondiale, j’ai cité : madame Justine Mpoyo Kasa Vubu.
Oui, c’est le moment de l’avouer, car de nombreuses sommités féminines intellectuelles africaines, sont souvent méconnues, parfois placées dans un prisme réduit de considération du reste amoindrie, du cercle de leur continent d’origine : l’Afrique, ou simplement, leur échos ne s’arrête qu’aux périmètres autant réduits de leurs pays respectifs, alors que des piètes femmes occidentales sont de manière cascadeuse et cavalcadée, placées au pinacle d’une haute considération emmaillotée d’une dose exagérée de publicité sur elles, en faisant trembler la terre tout entière, parfois après avoir simplement et curieusement dessiné, un petit oiseau sans plumage, puis, on lui fait tout un panégyrique. Sûrement la faute revient à nous-mêmes africains qui n’aimions pas valoriser les nôtres qui sortent du lot….
La jalousie, la haine, surtout celle doublée d’une certaine phallocratie ou d’ailleurs d’une misogynie récurrente dans nos mentalités consistant permanemment à n’encourager une femme cultivée que celle qui sort du même patelin, d’une même ethnie que vous. Rare qu’on est parvenu à congratuler une femme battante et diplômée, brandissant une allure d’académicienne noble. Bien au contraire, elle est parfois mal vue, mal gérée et surtout mal encadrée en lui plaçant les bâtons dans les roux. Et curieusement, la femme qu’on ovationne, c’est celle qui participe à la mangeoire avec des dictateurs de cette Afrique à demi- écrasé, gémissant sous le poids de la démocratie à l’envers où des gens remportent des élections avec 20% de suffrage. Voilà pourquoi l’on assiste à la dégradation de nos élites féminines qui s’écroulent en silence. Dois-je dire autant que si hier, des femmes intellectuelles et universitaires étaient comptées des bouts de doigts, comment ne pas en être fier aujourd’hui, lorsqu’on en retrouve des milliers depuis une double décennie?
Malgré nos différences d’opinions, malgré nos différences de cultures, la femme africaine quelle qu’elle soit et surtout celle qui a de la valeur intellectuelle et professionnelle reste porteuse de l’étendard de l’édification d’une société nouvelle où chaque citoyen doit savoir respecter sa ligne de responsabilisation par rapport à la place qu’occupe même une simple femme en campagne, au village en tant que moteur du développement à un niveau qui est le sien.
Aussi, pour des femmes d’un haut gabarit intellectuelle comme Madame Justine Mpoyo Kasa Vubu, tous les Africains devraient leurs accorder respect, voire obséquiosité pour tout ce qu’elles ont, tout ce qu’elles sont lorsqu’on sait que les Hilary Clinton, les Ségolène Royal ou les autres en occident, n’ont de carrure suffisamment en politique que parce que les leurs les ont auréolés en les considérant puis en les aimant...
Ainsi donc, qui est madame Justine Mpoyo Kasa-Vubu?
Madame Justine Mpoyo Kasa Vubu, est l’une des filles du premier président de la République du Congo (ex;Zaïre), monsieur Kasa Vubué qui dirigé ce pays de 1960 à 1965.
C’est exactement après le coup d’État de Mobutu qui a renversé son père du pouvoir en 1965 que finalement ce dernier fut relégué dans son village par Mobutu.
Après le décès de son père, la jeune Justine Kasa Vubu arrive en Algérie avec sa famille, puis en Suisse où elle va terminer ses études, avant de se lancer dans la vie professionnelle…
Madame Justine Mpoyo Kasa Vubu, dont certains jeunes d’Afrique francophone, peut-être ne connaissent pas, est une femme intellectuelle pétrie de connaissances et nantie d’un savoir qui fait d’elle un puits de sciences et une très clairvoyante femme intellectuelle dont le talent fait parfois des jaloux du côté des occidentaux, sur tant de domaines qu’elle maîtrise bien.
Dotée d’un parcours universitaire et socioprofessionnel admirable, madame Justine Mpoyo Kasa Vubu a vite embrassé une carrière diplomatique et, son champ de compétence et de référence, reste le social en ayant comme crédo : les enjeux du développement intégral sur le plan socio-politique ou socio-économique. Longtemps demeurée en Europe, et particulièrement en Suisse, en Belgique et en France, madame Justine Mpoyo Kasa Vubu est membre-représentante de l’UDPS en Europe, parti dont son adhésion est signalée en 1991, parti d’opposition créé par tous les ténors d’alors, dont Etiene Thisekedi Wa Mulumba…
En 1997, lorsque Laurent-Désiré Kabila est en route pour prendre le pouvoir à Kinshasa, avec l’AFDL, qui a pris le pouvoir des mains de Mobutu. Madame Justine Mpoyo Kasa Vubu devint ministre de la fonction publique. Mais en femme de convictions, elle démissionna du gouvernement …
Joseph Kabila qui règne sur la RDC, ce petit monsieur, n’est pas sa tasse de thé pour une femme intellectuelle et non des moindre, comme madame Justine Mpoyo Kasa Vubu, elle n’hésite pas à prendre une option radicale, celle de s’opposer à celui qu’on appelle usurpateur du pouvoir du peuple congolais de la RDC. Normal! Car même lorsqu’on a des yeux fermés, lorsqu’on est grabataire, Joseph Kabila ne peut en aucune manière vous exhiber la moindre odeur d’un parfum congolais. Tout est flagrant sur lui : la diction, la bouille et même le fait de ne pas parler le lingala, puis ne connaitre la chose la plus élémentaire de lui en ce qui a trait à la classification ethnique, chose récurrente sur le plan d’identification d’origine d’un individu, quoi que le concept de métissage ait participé à sa situation: quelle est son ethnie? Qui en est témoin?
Retenons que : Madame Justine Mpoyo Kasa Vubu est Ancienne fonctionnaire à l’ONU- HCR à Genève. Sociologue, diplômée de l’Université Catholique de Louvain, Elle est également écrivain, auteur de plusieurs livres dont le dernier s’intitule. ' Et si Kennedy était mort pour l'Afrique? Paru en 2012 lors du cinquantenaire. Il s'agit du chemin vécu pour parvenir après 50 ans justement à la découverte des dédicaces que Kennedy avait adressées à son père, le premier Président du Congo(RDC).
Il faut également ajouter que madame Justine Mpoyo Kasa Vubu œuvre inlassablement au soutien des jeunes en difficulté dans son pays la République Démocratique du Congo.
Elle anime également des conférences dans plusieurs villes et capitales du monde. Ses conférences touchent des thématiques variées tant sur le plan politique que sur le plan socio-économique, à l’instar d’une conférence qu’elle a animée au Canada, il y’a de cela trois noix de coco d’années par rapport à la cruelle situation qui prévaut de manière cyclique dans son pays si riche en ressources naturelles : la République Démocratique du Congo...
L’élite intellectuelle féminine en Afrique doit absolument être protégée, bien traitée et surtout bien honorée.
Gervais Mboumba, Militant des droits de l’homme
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