Gabon - Union Nationale (UN) : Discours de François ONDO EDOU à la rencontre citoyenne de Bel Air
Nous voici à Bel Air, l’un de ces nouveaux quartiers qui, par manque de plan d’urbanisation cohérent, naissent ça et là à Libreville. Nous sommes ici dans l’une des zones les plus habitées du Nord Est de la capitale et notre quartier s’étend à perte de vue. Bel Air vous rappellera sans doute ce beau quartier de Paris qui fait la fierté de la capitale française. Mais, naturellement, aucune autre comparaison n’est possible ou imaginable. La seule chose que les parisiens peuvent envier aux librevillois c’est ce vent, toujours frais, qui part de la Pointe Denis, traverse l’estuaire du Komo pour arroser notre quartier, traverser la Tsini voisine pour poursuivre son chemin jusqu’à l’Ile aux Oiseaux toute aussi voisine.
Le développement que les populations sont en droit d’attendre d’un pays aussi riche que le nôtre en ressources pétrolières, minières, forestières et halieutiques arrive au compte goutte. A certains endroits d’ici, notamment au Tchad – un sous quartier de Bel Air – l’eau potable, l’électricité sont des produits de grand luxe. Comme dans tous les autres quartiers de Libreville, l’accès à certains endroits est difficile en voiture, voire impossible pendant saison des pluies. Imaginez la gymnastique à laquelle se livrent les populations d’ici en cas d’urgence médicale. M. le Président, ces populations commencent à perdre l’espoir, elles qui ont massivement voté pour le changement le 30 août 2009 ; elles qui ont vu leur victoire volée par la clique actuellement au pouvoir.
L’aube nouvelle qui s’est levée sur le Gabon le 10 février 2010, date de création de l’Union Nationale, leur a redonné confiance. Et puis, patatras…
Alors que la journée paraissait radieuse dès les premières heures de la matinée et que le soleil éclairait le Gabon de ses puissants rayons jaunes, les forces du mal mettaient en action les éléments déchaînés afin que les ténèbres viennent chasser cette lumière si vive, si éclatante. Résultat des courses, le Gabon connaît une éclipse solaire depuis le 25 janvier 2011 avec la dissolution abusive de l’Union Nationale. A l’heure où nous parlons, ce combat invisible aux non-initiés se poursuit dans le cosmos.
Hommes de foi que nous sommes et à qui nos parents et l’éducation ont transmis quelques bribes de sagesse, nous savons que les ténèbres ne pourront jamais chasser la lumière et que notre victoire est assurée. L’éclipse dure un temps, mais elle ne peut jamais arrêter le cours d’une journée et encore moins le cycle du soleil qui est un astre majeur.
A notre pendule, il n’est pas encore midi. Quelles que soient les perturbations, cette journée qui vient à peine de commencer doit aller à son terme. L’éclipse totale à laquelle nous assistons peut faire croire à certains que la partie est gagnée. C’est un leurre. Déjà les signes annonciateurs de la fin imminente des ténèbres ou d’un soleil encore plus radieux sont là. Le coq chante depuis un moment, les perdrix ont pris le relais, les oiseaux du matin entonnent déjà leur refrain. Ce n’est donc plus qu’une question de temps et la victoire, toute la victoire, reviendra au peuple.
M. le Président, vous êtes avec l’Union Nationale les porteurs de cette lumière. Le dépliant qui vient de nous être distribué ne laisse aucun doute sur votre capacité à sortir le Gabon de l’abime dans lequel il est plongé depuis 2009. Comme on dit au village, il est mieux d’écouter les épopées du mvet de la bouche même du compteur. Cette population est avide de vous écouter.
Vive l’Union Nationale, vive le Gabon…
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