Le Gabon sera le premier producteur mondial de manganèse en 2015
Peu valorisé avec pourtant 900 indices, le secteur minier de manière globale table sur plus de 600 milliards de fracs CFA (1,2 milliard USD) d’investissement pour booster la croissance économique, a précisé le ministre Immongault.
Question : Monsieur le ministre, quelle est aujourd’hui la situation du secteur minier au Gabon ?
Réponse : C’est une situation qu’il ne trouve pas satisfaisante, puisque que le Gabon a un potentiel minier considérable avec 900 indices miniers et dans la phase d’exploitation on n’a que trois entreprises. On a Eramet (français, ndlr), la compagnie chinoise Comilog et puis le groupe marocain Managem.
Q : Quels gisements ces entreprises exploitent-elles ?
R : Le groupe marocain, c’est l’or, les Chinois, le manganèse, et Eramet, le manganèse. Aujourd’hui, nous voulons valoriser davantage le secteur minier et puis avoir beaucoup d’exploitants en intégrant maintenant un élément nouveau qui est conforme à la stratégie du chef de l’Etat, qui est le volet transformation.
Q : Quels sont les niveaux de productions ?
R : De manière ramassée, le manganèse en 2012, on aura une production de 3,5 millions à 3,7 millions de tonnes. L’année prochaine, Comilog passera à millions de tonnes et la compagnie chinoise qui est en relation avec ce titre devrait passer à un niveau de 500.000 tonnes. Ce qui est sûr, c’est qu’en 2015 le Gabon sera le premier producteur de manganèse avec 5,7 millions de tonnes.
Q : Premier producteur mondial ?
R : Actuellement nous sommes deuxième producteur.
Q : Que rapporte cette exploitation minière à l’Etat gabonais ?
R : Elle rapporte à l’Etat de façon directe et indirecte. De façon indirecte, vous ne pouvez pas cerner. De façon directe, c’ est ce qui est versé en termes de dividendes.
Q : Quel est en ce moment l’apport du secteur au PIB ?
R : L’apport au PIB, c’est faible, actuellement c’est 3-4% du PIB. C’est pour cela que le chef de l’Etat, dans sa volonté de faire un Gabon industriel, voudrait que le secteur minier puisse avoir une part considérable au PIB à travers un processus de transformation des matières premières locales.
Q : A quel stade se trouvent les nouvelles négociations pour le gisement de fer de Bélinga ?
R : Nous sommes en renégociations pour que le gisement de Bélinga réponde à la vision du chef de l’Etat. Le Gabon veut aujourd’hui asseoir des partenariats "gagnant-gagnant" en intégration nos préoccupations en ce qui concerne les négociations, le développement durable, les effets sur le développement économique. Bélinga, c’est un grand gisement avec des valeurs considérables. Donc, il faudrait que ce gisement soit une opportunité pour booster l’économie gabonaise.
Q : Quel est le niveau d’investissement que ce secteur mobilise- t-il ?
R : Ce qui est sûr et certain en ce concerne le secteur minier, c’est à la fois le gisement puis le volet infrastructures. En ce qui concerne le volet infrastructures, les études qu’on est en train de faire, il est clair que ce sont des niveaux considérables. On est à plus de 600 milliards (de francs CFA, 1,2 milliard USD) en ce qui concerne les deux aspects.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 9 autres membres