Modernisation de l’Etat
Modernisation de l’Etat
Je l’ai aussi dit au tout début de mon intervention, notre administration à tout intérêt à se moderniser. Il faut réformer l’État. Le Président de la République a pris cet engagement et nous allons le réaliser. Cette démarche doit s’inscrire dans le triptyque usagers, finances publiques, agents publics.
L’État a pour vocation première de fournir le service public aux usagers. Ce service doit tenir compte sans cesse de leurs exigences. Avec les mutations enregistrées ces derniers temps, la qualité du service public est plus que jamais au centre des préoccupations du Gouvernement.
L’état actuel du service public laisse beaucoup à désirer. La preuve, seule une administration peut se vanter de bénéficier aujourd’hui de la notation ISO. Cette notation intègre les conditions dans lesquelles les services sont rendus aux usagers.
L’objectif est bien évidemment d’étendre cette note à un maximum d’administrations. Nous pouvons le faire et nous. allons le faire. Commençons par bien accueillir les usagers dans nos services. Renseignons-les correctement et montrons-nous disponibles. Ce sont des choses simples qui ne nécessitent pas nécessairement des grands moyens.
La modernisation de l’État doit aussi soulager les finances , publiques.
C’est une évidence et il ne peut en être autrement. Nous ne pouvons prétendre à l’émergence avec la structure actuelle de la dépense publique.
En effet, près de 60% des recettes hors pétrole sont absorbées par la masse salariale. Alors que le budget d’investissement a un impact plus significatif sur la croissance et le bien être collectif, il est tout simplement encore considéré comme la variable de bouclage de notre budget.
Les dépenses stables excèdent largement les ressources stables. Nous ne pouvons plus continuer sur ce rythme.
Le souci de dépenser chaque CFA à bon escient doit être renforcé. Le Président de la République a donné des instructions pour réaliser l’audit de la masse salariale et celui de la dette publique. Nous allons prendre des dispositions rapides pour le faire.
Nous n’allons pas nous limiter à ces deux audits. D’autres dépenses dont l’évolution semble incontrôlée seront aussi analysées. Je veux parler des bourses, des pensions et de certains fonds gérés par les administrations ou régies financières.
Dans tous les cas, il n’est plus concevable de laisser perdurer des dépenses injustifiées. Les personnes chargées de la modernisation de l’État devront examiner tous les sujets d’intervention publique.
La modernisation de l’État doit enfin bénéficier au fonctionnaire.
Au Gabon, l’État est le premier employeur du secteur moderne. Il y a quasiment autant d’agents publics que des employés dans l’ensemble du secteur privé. Comme l’administration est le premier employeur, elle se doit d’être exemplaire.
La fonction publique gabonaise est composée d’agents bien formés et très compétents. Ils n’ont rien à envier à ceux du secteur privé, ni à ceux d’autres administrations modernes du monde. Placé dans un contexte de valorisation des compétences, des savoirs et des valeurs, l’agent public gabonais est tout à fait capable de donner le meilleur de lui-même. Il est tout à fait capable de se surpasser et d’offrir un service public de meilleure qualité.
Je sais que plusieurs fonctionnaires aspirent légitimement à la réforme afin d’avoir une carrière plus conforme à leurs profils. Les fonctionnaires veulent être fiers d’appartenir à nouvel ensemble qui assure des missions essentielles pour l’État. Nous devons tout simplement soutenir cette ambition.
Nous irons même plus loin en étendant la réflexion au système de formation des agents publics. L’ENA, l’EPCA, l’IEF, l’ENM, L’ENS, ENSET et bien d’autres écoles répondront-elles efficacement aux enjeux de l’émergence?
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